La responsabilité de Mariano Diaz dans les récentes difficultés éprouvées dans le jeu par l'Olympique lyonnais était pointée du doigt en interne. Jeudi soir, face à Villarreal, le buteur rhodanien a répondu en appliquant à la lettre les consignes que Bruno Génésio lui répétait à l'envi ces dernières semaines à l'entraînement. S'il n'a pas marqué, l'ancien madrilène s'est distingué par un contenu convaincant et une implication directe sur deux des trois buts inscrits par son équipe. Avec ses qualités de prises d'espaces et de puissance athlétique, Mariano semble bien détenir certaines clés du jeu rhodanien.
Bousculer et étirer les défenses
Depuis son arrivée à l'OL, Mariano Diaz a plusieurs fois cristallisé de petites tensions avec ses partenaires qui pouvaient lui reprocher son individualisme. Mais alors qu'il compensait par un réalisme bluffant, l'attaquant traverse en 2018 une période moins prolifique que celle de ses débuts (14 buts toutes compétitions confondues en 2017, 2 seulement en 2018) et fait davantage ressortir la relation technique parfois incertaine avec ses coéquipiers. En manque d'inspiration et de solidité face aux "blocs bas", l'OL s'est heurté depuis plusieurs matches à des difficultés d'expression identifiées par le staff technique qui réclamait plus de courses, d'intensité et de mouvements offensifs. Visé implicitement, Mariano Diaz ne montrait plus vraiment les qualités étalées lors de la première partie de la saison.
Alors qu'il ne parvenait plus à trouver la profondeur lors des dernières sorties de son équipe (voir graphiques 1 et 2), Mariano Diaz évoluait le plus souvent dos au but dans des situations qui mettaient plus en évidence ses carences que ses qualités. Face à Villarreal - venu au Groupama Stadium pour investir le camp adverse - le buteur de 24 ans a retrouvé la pleine mesure de ses capacités à redoubler les courses et à harceler les défenses pour les forcer à s'étirer (Il a disputé 16 duels, second total le plus élevé côté lyonnais, ndlr).
Mis dans de bonnes dispositions par le positionnement du bloc adverse, Mariano a démarré ses courses de plus bas pour percer littéralement la défense à coups d'appels tranchants qui ont permis aux milieux de le servir (13e, 49e, 53e). En laissant le ballon à son adversaire pour partir de plus loin à l'aide d'un jeu plus direct, l'OL a peut-être trouvé une solution à ses errements collectifs. Mariano, lui, devra confirmer dès dimanche prochain face à LIlle (17h) qu'il est bien de ceux qui peuvent permettre à son équipe d'utiliser au mieux les armes qu'elle possède.