La confrontation entre le PSG et l'OL aura lieu ce dimanche à 21 heures à Lyon, et la petite déclaration de Jean-Michel Aulas à l'encontre du club francilien était attendue. Fidèle à lui-même, l'incorrigible président lyonnais a donné du pain aux médias. Il ne manque plus que le jeu à présent.
La relation entre JMA et son homologue parisien peut paraître schizophrénique de prime abord...en tout cas du côté du rhodanien. Une sorte de "je t'aime moi non plus" qui dure depuis quelques saisons déjà et qui semble s'intensifier au fil du temps. Cette saison, le patron de l'OL en est à sa deuxième sortie, la première ayant été juste avant le match aller au Parc des Princes, en septembre dernier. "J’ai réagi à des choses qui me paraissent incompatibles. Mais, j’ai toujours dit que j’admirais ce que faisait le PSG avec d’autres moyens. Ils ne sont évidemment pas compatibles avec ceux de la totalité des autres clubs français et on voit que je ne suis pas le seul à râler. Les autres clubs européens, qui ne peuvent recourir à des financements d’Etat, se manifestent également", s'était-il épanché dans un quotidien régional.
Ne pouvant rivaliser avec l'actuel leader du championnat, JMA remet très souvent en cause le modèle économique du club qui a pu s'offrir Neymar ou encore Mbappé le même été. Mais son discours est paradoxal, félicitant par moments la venue de stars qui mettraient en lumière la L1 au niveau international, tout en fustigeant les dirigeants qataris dès qu'il le peut. En tout cas, ses fréquentes sorties ne semblent pas affecter les joueurs eux-mêmes : "Je ne sais pas si c’est dans le but de nous déstabiliser… Je ne sais pas pourquoi il fait ça. Ce n’est pas la première fois et il le fait souvent avant les matches PSG-Lyon donc ce n’est pas ça qui va nous intimider ", s'était confié Rabiot après la victoire face au Celtic en Ligue des Champions.
Le sursaut d'orgueil du PSG
Cette fois encore, le businessman a pointé du doigt les inégalités entre le club parisien et le reste du championnat français (ou bien même des autres clubs européens) dans une interview accordée pour 'Le Parisien' : "Dans un environnement où le PSG veut gagner pour des raisons géopolitiques la Ligue des champions (...), l'inflation générée en France par le PSG est une inflation artificielle car les fonds utilisés sont les sous d'un Etat. Le PSG essaie de rattraper et de dépasser les clubs les plus puissants, mais ce sont les clubs qui gèrent leurs propres ressources". Si le club francilien est régulièrement visé, JMA veut faire la distinction entre son homologue parisien qu'il trouve "attachant" et le "système qu'il représente". Dans une lettre envoyée au Qatarien en septembre dernier, il explique qu'il souhaiterait voir de la part de son Etat une solidarité envers les clubs français, notamment par le biais de BeIn Sports, qui pourrait revaloriser les droits TV, ou bien que les sponsors nationaux puissent "aider les clubs français dans leur course à la croissance des revenus qui est la seule susceptible de pouvoir équilibrer ou réguler le championnat de France". La démarche, selon lui, n'est pas négative et servirait les intérêts de la Ligue 1 seulement.
Si Nasser Al-Khelaifi ne rentre pas dans le jeu de Jean-Michel Aulas, ignorant la plupart du temps ses déclarations, les confrontations avec l'OL n'ont toutefois pas le même goût. Sportivement d'abord car au match aller (2-0) l'Olympique Lyonnais avait mis en difficulté les hommes d'Unai Emery. Malgré le score final en faveur des Parisiens, la victoire a eu un goût amer avec deux buts marqués contre leur camp, côté rhodanien. Alors que le club de la capitale a largement assis son pouvoir sur le championnat français avec neuf points d'avance sur son poursuivant, l'OM, une victoire avec la manière serait la bienvenue. En tout cas, pour le moment, la bataille se fait sur les réseaux sociaux avec la réaction, côté parisien aux récentes envolées de JMA, en attendant de se livrer la guerre sur le terrain ce dimanche.