Pep Guardiola n'est pas le premier manager à être déconcerté par les arbitres de Premier League. Mais il est juste de dire que son comportement sur le banc de touche ou dans le tunnel, peut être un peu plus excessif que celui de la plupart de ses homologues. Sa réaction au carton rouge de Fabian Delph à Wigan lundi soir est le dernier exemple de la façon dont le Catalan peut laisser ses émotions l'emporter sur tout le reste.
Depuis son arrivée en Angleterre il y a 18 mois, une phrase résume son état d’esprit : plus le match est important, plus le drame est grand. La saison dernière, à deux reprises, face à Liverpool et Chelsea, il est entré dans une colère noire contre les officiels. Ces deux matches ont alors témoigné la frustration du coach qui n’était pas parvenu à s’imposer sur le terrain.
Son approche tend à contrôler tout ce qui est extérieur au terrain. C’est dans cette optique notamment qu’il s’immisce tant dans la vie quotidienne de ses joueurs. Il suit la même logique en ce qui concerne les décisions arbitrales. Si l’on combine sa nature profonde à une injustice contre les siens, l’ancien 'boss' de Barcelone se montrera sous son plus mauvais jour.
Le technicien est conscient qu’il vit parfois ses matches sur un fil, comme lorsqu’il s’en était pris à Nathan Redmond, en le poussant puis en l’enlaçant, lors de la confrontation face à Southampton : "Parfois, vous vous sentez partir. Par exemple, je n’ai pas envie de réagir comme ça, croyez-moi, mais je le fais tout de même."
Lundi soir, il a regagné les vestiaires sur une discussion houleuse avec son homologue de Wigan. Peu après, il a eu le temps de se calmer et a déclaré comprendre l’expulsion de Delph. Pep Guardiola est déterminé à ne pas parler des arbitres lors de ses conférences de presse, et étant donné qu'il agit dans le feu de l'action, c'est probablement le meilleur comportement à adopter.