La démonstration du PSG sur la pelouse du Roazhon Park (1-6) en 32es de finale de la Coupe de France a confirmé que même privé de ses titulaires, le club francilien continue de dicter sa loi face aux clubs qui composent l'élite, notamment grâce à une attaque efficace, qui ne donne pas de répit.
La réponse sur la polémique concernant le délai très court entre la reprise de l'entrainement et le premier match ce dimanche a été claire, nette et précise de la part des joueurs. Six buts marqués, un collectif huilé, des remplaçants surmotivés, et une qualification pour l'étape suivante. Unai Emery a-t-il trouvé la recette miracle ? "Pendant les vacances, on avait parlé de faire un travail individuel de tous les joueurs pour être au top dès la reprise des entraînements et bien préparer le match d'aujourd'hui. Je crois que les joueurs ont suivi leur programme. Avec cette responsabilité, on parlait aussi de maintenir le niveau et le rythme que nous avions avant les vacances" expliquait-il à l'issue du match. "Le plus important, c'est que l'équipe soit très professionnelle et très responsable".
Un trident offensif explosif
Le technicien basque peut se rassurer, malgré l'absence de Cavani (de retour à Paris vendredi au lieu de mercredi, l'Uruguayen n'a pas fait partie du voyage en Bretagne), sa ligne d'attaque n'a pas montré le moindre signe de faiblesse, bien au contraire. Auteurs des six buts côté parisien, Di Maria, Mbappé et Neymar ont offert un festival à leurs supporters. Pas de jaloux : un doublé pour chacun, ainsi que deux assists pour le Français et une passe décisive pour l'Argentin. Mais au delà du bilan comptable, les trois protagonistes n'ont pas rechigné à la tâche.
C'est ainsi que l'on a vu Di Maria plus impliqué dans le jeu, plus incisif, à l'opposé de l'image qu'il renvoyait en fin d'année dernière. Même s'il compte le plus grand nombre de ballons perdus (17), talonné par les deux autres attaquants, l'ancien mancunien a fourni beaucoup d'efforts, à tous les niveaux. Neymar et Mbappé, sur la même longueur d'onde encore une fois, ont à eux deux cumulés 14 tirs sur les 21 tentés par toute l'équipe, dont 9 cadrés. Un bilan impressionnant qui aurait pu être alourdi si les deux hommes n'avaient pas manqué de justesse devant les cages, à plusieurs reprises.
Si devant, Di Maria a rempli le cahier des charges, le reste de l'équipe a également fait le travail. "La force de notre équipe c'est qu'on est très équilibrés et quand il y a des absents, il y a des joueurs qui peuvent les remplacer", clamait Kevin Trapp à la fin de la rencontre. Et il aurait pu s'auto-citer en tant qu'exemple. Le portier allemand a réalisé une bonne prestation avec trois arrêts. Seul point d'ombre, le pénalty transformé par Bourigeaud à la 66è.
Berchiche, aligné en l'absence de Kurzawa, a bien tenu son couloir gauche et s'est même permis le luxe d'offrir un caviar à Di Maria sur son premier but (24è). Lo Celso, dans le rôle de sentinelle, a participé à la fluidité du milieu de terrain, en touchant 107 ballons et en ayant fait 91 passes (dont 44 dans le camp adverse), soit les deux plus gros totaux juste après Verratti qui a livré une prestation de grande classe. Le jeune argentin est un élement qui donne de la satisfaction au vu de la progression qu'il affiche à chaque match. L'ensemble de l'effectif a livré une prestation solide mais a surtout montré qu'avec une concentration et une implications maximales, les adversaires avaient bien des difficultés à contrer un jeu de plus en plus huilé. De bon augure pour les prochaines rencontres, qui servent à préparer la confrontation avec le Real Madrid, le 14 février prochain.