La bande Christophe Galtier, alignée dans un 5-4-1 très défensif, n'était pas venue au stade Louis II pour faciliter la tâche à Monaco. Les lignes resserrées et les demi occasions de Maiga et Nordin dans le premier quart d'heure ont failli donner raison au technicien du Forez. Failli, simplement. Parce qu'après une première tentative face à Ruffier (17e), l'inévitable Kylian Mbappé a frappé.
Lancé par Falcao, le prodige a mystifié le portier stéphanois d'une feinte de frappe avant d'ouvrir le score en toute décontraction (19e). C'est encore lui, à la demi heure de jeu, qui a manqué de donner une passe décisive à Falcao après une accélération meurtrière sur le côté gauche.
Mais Monaco n'avait pas encore dévoilé toutes ses cartes. Comme souvent lorsque les solutions ne sont pas naturellement venues des créateurs, les coups des pied arrêtés ont pris le relai. Sur un corner de Lemar, Glik, au demeurrant meilleur défenseur-buteur du championnat, a placé une tête piquée sortie par Ruffier d'un arrêt de grande classe.
Malgré quelques erreurs rattrapées dans les derniers mètres, Monaco a continué son chemin, tracé par les accélérations de Kylian Mbappé qui aurait pu donner un ballon de but à Germain, maladroit devant les buts (73e).
Dans les arrêts de jeu, sur un centre à bras de terre de Thomas Lemar, l'ancien Niçois s'est cependant rattrapé et assuré le break (93e). Après avoir dominé une nouvelle fois son adversaire dans les grandes largeurs, l'AS Monaco s'est donc imposé pour fêter avec tout son public un huitième titre de champion de France.
Face au bloc équipe bas et compact de l'ASSE, Monaco a parfaitement mannoeuvré pour trouver la faille. Après 20 minutes de tâtonnement, les hommes de Leonardo Jardim ont parfaitement fait tourner le ballon pour se créer les espaces nécessaires à la construction de leurs actions.
Même si c'est un contre suite à une perte de balle stéphanoise au milieu de terrain qui a amené l'ouverture du score, les offensifs de la Principauté ont énormément permuté pour désorganiser leur adversaire.