Les nouveaux acteurs que sont Amazon, Facebook, Twitter ou Google n'ont pour l'heure rien annoncé de leurs plans quant à un éventuel achat de droits télévisés du football, mais pourraient être intéressés par une diffusion de ces contenus.
Interrogée sur l'éventualité de déclencher dès à présent l'appel d'offres sur les droits TV de la Ligue 1 pour la période post 2020, la présidente de la LFP Nathalie Boy de la Tour a assuré que le sujet n'avait pas été abordé lors de son conseil d'administration, qui s'est tenu jeudi midi.
Le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, s'est félicité de cette temporisation car il avait "toujours imaginé que c'était un peu prématuré" de lancer dès à présent l'appel d'offres. "Je crois comprendre que les choses sont remises à plus tard, et personnellement je trouve que c'est une très bonne chose".
"On lancera l'appel d'offres quand le moment sera venu", a simplement observé le DG de l'instance Didier Quillot, selon qui "les audiences sont aujourd'hui en hausse de façon spectaculaire sur la L1".
"Le match OM-PSG a fait 2,6 millions de téléspectateurs, c'est la deuxième audience européenne de la saison derrière le derby Inter - AC Milan", a-t-il affirmé, tandis que le match PSG-Troyes, diffusé sur 'Canal Plus' et sur 'C8', "a fait 3,8 millions de téléspectateurs. Les diffuseurs actuels sont très contents".
Didier Quillot a par ailleurs affiché sa confiance quant à la situation d'Altice, un des acteurs majeurs dans l'acquisition des droits TV du football.
"Ils ont connu un passage à vide boursier, mais Patrick Drahi à la conférence Morgan Stanley de Barcelone a confirmé que l'acquisition de contenus faisait partie de la stratégie de SFR, et Alain Weil, le nouveau patron de SFR, a dit la même chose dans (le quotidien) 'Les Echos'", a expliqué le directeur général de la LFP.
L'opérateur s'est offert en 2015 les droits de la Premier League de football anglais pour 300 millions d'euros et a décroché cette année ceux de la Ligue des champions à partir de 2018 pour trois ans pour 1,1 milliard d'euros.