Le Brésilien de poche, arrivé en Gironde il y a deux ans, avait déjà animé le précédent mercato estival avant de prolonger son bail jusqu'en 2021. Au grand soulagement des dirigeants du club qui affirmaient encore ce week-end à l'image de Nicolas de Tavernost, président du directoire de 'M6', l'actionnaire majoritaire, que "Malcom ne partira pas" et qu'aucune discussion n'avait été entamée.
Il n'empêche, la puissance financière des clubs d'outre-Manche et les sommes avancées pour un éventuel transfert - au moins 40 millions d'euros - ont de quoi faire tourner les têtes et amener à réfléchir les décideurs du Haillan.
Ces deux dernières semaines, la presse britannique a évoqué l'intérêt de Manchester United ou de Tottenham, mais il semble que c'est plutôt Arsenal qui pourrait décrocher la perle de Sao Paulo malgré les démentis convenus de son manager Arsène Wenger, "il n'y a rien de concret", qui devrait perdre le Chilien Alexis Sanchez, en fin de contrat en juin, et souhaite vendre Theo Walcott.
Au jeu des chaises musicales et à moins d'un échange entre Sanchez et l'Arménien de United Henrikh Mkhitaryan, Malcom (21 ans) a le profil idéal dans l'esprit des 'Gunners' : talentueux, pas encore membre de la Seleçao, performant en L1, 7 buts inscrits, 5 passes décisives, la dernière samedi à Troyes après un rush de 50 mètres, malgré la saison tourmentée que vit son club.
Ses agents à Londres
Il n'a par ailleurs pas disputé la Coupe d'Europe cette saison, ce qui le rend admissible pour n'importe quelle compétition cet hiver (Ligue des Champions ou Ligue Europa) et peut incontestablement faire gonfler sa valeur si Bordeaux s'embarque dans une course aux enchères.
Depuis quatre jours, les agents de Malcom, selfies à l'appui, se sont affichés à Londres, ont fait un saut à Troyes samedi soir, avant de retourner dans la capitale anglaise où d'autres rendez-vous étaient programmés lundi.
Une chose est sûre, les Girondins perdraient très gros sportivement si le Brésilien partait alors qu'ils ne comptent que 4 points d'avance sur la zone rouge.
Sur un siège plus qu'inconfortable la semaine dernière, l'entraîneur des Girondins Jocelyn Gourvennec a gagné un peu de temps en ramenant les trois points de l'Aube. Il a pu compter encore une fois sur la patte gauche de Malcom mais aussi sur la solidarité de ses joueurs, symbolisée par le penalty arrêté par Benoît Costil, l'apport en défense de la recrue Paul Baysse ou l'abattage de Jérémy Toulalan au milieu et du revenant Gaëtan Laborde devant.
Mais il sait que la route de la rédemption passe par une confirmation dès mardi. "Ce sont les résultats qui vont apaiser les choses", rappelait Gourvennec samedi soir. A condition de disposer de toutes ses armes, et en particulier de son Brésilien qui, dimanche soir à 48 heures de ce rendez-vous capital, s'affichait sur Instagram aux abords de la Tour Eiffel.