Le chantier de Jorge Sampaoli est encore important. L'absence de Lionel Messi, ce mardi, a rappelé à quel point l'Argentine était dépendante du natif de Rosario. Messi avait été, à lui seul ou presque, le grand artisan de la qualification arrachée après une campagne de qualifications très laborieuse.
Mais si l'Argentine avait montré des lacunes criantes sur le plan offensif pendant ses éliminatoires, un comble quand on compte une telle force de frappe, elle a été trahie par sa défense ce mardi.
Première nation africaine à valider son ticket pour la Coupe du monde 2018, le Nigeria avait des atouts à faire valoir. Tout a pourtant bien commencé par la bande à Sampaoli. Banega a débloqué la situation avec un but curieux (1-0, 28e) avant qu'Agüero ne double la mise après un service de Pavon quelques minutes plus tard (2-0, 36e).
L'Argentine s'apprêtait à rentrer aux vestiaires en bouclant ce premier acte dans le confort, mais un coup-franc splendide d'Iheanacho a complètement relancé la rencontre, juste avant la pause (2-1, 44e).
Le joueur de Leicester enfilait ensuite son costume de passeur sur l'égalisation d'Iwobi (2-2, 52e), dont la tentative terminait dans le coin gauche d'un Marchesin impuissant. Globalement le gardien argentin a passé une fin d'après-midi délicate, mais il n'est pas responsable de la déliquescence de son équipe en deuxième période.
Sans Agüero, sorti à la mi-temps, et avec un Dybala toujours en quête d'un match référence, l'Argentine a coulé contre des Super Eagles très réalistes. Iheanacho s'est presque occupé de tout. C'est encore lui qui a distillé une passe décisive sur le troisième but des siens, signé Idowu seulement deux petites minutes après l'égalisation (2-3, 54e). L'Argentine ne s'en est pas remise.
Trop neutres, Angel Di Maria et Giovanni Lo Celso ont cédé leur place avant la fin. Et a l'approche du dernier quart d'heure, Iwobi y est même allé de son doublé après s'être joué de Mascherano (2-4, 73e).
Après avoir eu le ballon et tiré presque deux fois plus que son adversaire, l'Albiceleste, trop brouillonne, a payé ses approximations dans les deux surfaces. Messi l'avait laissé entendre, Sampaoli a du pain sur la planche avant le Mondial...