Comme Ousmane Dembélé, Anthony Modeste ou Corentin Tolisso, Amine Harit a décidé de traverser le Rhin pour poursuivre sa carrière. Et c’est Schalke 04 qui a accueilli contre dix millions d’euros le joueur formé au FC Nantes, qui sortait de sa première saison professionnelle. Un choix pas anodin puisque le club de la Ruhr est réputé pour son savoir-faire avec les jeunes. Un des meilleurs centres de formation (Neuer, Howedes, Ozil) pour continuer son apprentissage, à 20 ans tout paraît ainsi logique. Six mois après, le bilan est plutôt bon pour celui qui a fait le choix de devenir international marocain.
Après plusieurs saisons de galère, dans l’ombre des titres du Bayern mais également du Borussia Dortmund, sur le plan régional, les Bleus et Blancs voulaient entamer un nouveau cycle, plus ambitieux, avec pour principal motifde retrouver l’Europe. Le jeune champion d’Europe U19 en 2016 était ainsi convoité pour être un élément fondateur de ce projet, au milieu des jeunes pousses du centre de formation comme Max Meyer et Leon Goretzka.
Quoi de mieux qu’un entraîneur trentenaire pour encadrer tout ce petit monde ? Du haut de ses 32 ans, Domenico Tedesco est arrivé sur le banc de Schalke 04 avec un oeil neuf. Le technicien d’origine italienne n’a jamais caché son affection pour Amine Harit. "C'est une des pièces maîtresses de l'équipe. Mais il doit continuer de progresser, car il a encore une grande marge devant lui", avait-il déclaré en conférence de presse début décembre.
Le déclic à Dortmund
Si aujourd’hui l’ancien Nantais affiche deux buts et sept passes décisives, ses débuts ont tout de même été timides. De fil en aiguille, le jeune milieu offensif, installé lors de certains matches dans un 3-4-3, est revenu par la suite dans le coeur du jeu, là où il était à l’aise dans les équipes de France, chez les jeunes. C’est dans cette position qu’il a livré son match référence.
Entré en jeu lors du derby de la Ruhr à la 40e minute de jeu alors que son équipe était mené 4-0, Harit a été l’un des acteurs de l’invraisemblable remontée du rival historique du BVB avec un score final de 4-4. Inspiré, rageur et déterminé, le natif de Pontoise a définitivement convaincu les supporters de Schalke ce soir-là.
À seulement 20 ans, Harit a l’avenir devant lui et si l’on regarde ses prestations de la première partie de saison, il y a de quoi être optimiste. Le joueur lui-même veut prendre son temps et laisser la gestion de sa carrière à des agents, histoire de se concentrer sur le terrain, comme il l'a dit à Bild. "En fait, je n'ai pas été surpris. Je suis venu ici avec beaucoup de motivation. Mon but était d'améliorer mes qualités. Et Schalke était l'adresse idéale pour mon développement."
Comme tout jeune, il y a aussi des excès et des fautes. Pour de légers manquements disciplinaires, Amine Harit n’a pas dû s’acquitter d’une amende mais servir de … bénévole à la boutique du club. Un bon moyen de se rapprocher des supporters mais également de gagner en maturité.