"On est toujours exposé à des risques importants. Je me suis demandé si cela valait encore la peine de prendre ce risque encore et encore", a dit devant le tribunal de Dortmund Ginter, clairement encore marqué par l'attaque du 11 avril 2017, à la veille d'un match de Ligue des champions contre Monaco.
"Mais rien n'est sûr à 100%, c'est pourquoi j'ai refusé d'abandonner quelque chose qui m'apporte du plaisir", a ajouté l'actuel défenseur central de Mönchengladbach.
Ginter, 24 ans, témoignait au procès du Germano-Russe Sergei Wenergold, un électricien de 28 ans qui a reconnu avoir déclenché les explosions afin de faire chuter l'action du club pour lui permettre de faire fortune.
Le champion du monde n'a pu retenir des larmes en revenant sur le soir de l'explosion: "J'étais assis à l'arrière du bus et soudain un gros bang. Tout le monde était au sol (dans le bus). Il y avait de la fumée (...) on ne savait pas ce qui allait suivre"
Les procureurs ont annoncé que les trois bombes à fragmentation contenaient chacune jusqu'à un kilo de peroxyde d'hydrogène et environ 65 boulons métalliques de la taille d'une cigarette.
L'équipe de Dortmund a perdu le match, comptant pour les quarts de finale et rejoué le lendemain, à domicile (3-2) avant de chuter 3-1 à Monaco une semaine plus tard.
"On a pleuré dans le vestiaires et on était heureux que tout soit terminé", s'est-il souvenu, avouant être toujours traumatisé par l'événement.
"Chaque fois que j'entends un gros bang dans les grands événements, je regarde les personnes avec un sac à dos, a-t-il indiqué. Et quand je marche, je fais attention aux camions roulant lentement et je préfère même changer de trottoir".