Alexandre Lacazette (France) : Une blessure et des doutes
Après le match nul 2-2 en Allemagne, le 14 novembre dernier, Alexandre Lacazette avait marqué de nombreux points auprès de Didier Deschamps. Au-delà du doublé inscrit, l’attaquant lyonnais avait sans doute réussi son meilleur match avec les Bleus, en ouvrant la possibilité de le voir intégrer les 23 pour la Russie, grâce à son profil différent. Depuis, la poisse semble le suivre. Un seul but marqué en Premier League depuis début décembre, suivi d’une arthroscopie du genou, qui va l’éloigner des terrains pour encore un mois. La confiance qu'il avait lors de son dernier rendez-vous avec le groupe à Clairefontaine l’a bien abandonné et sa place en Russie ne tient plus qu’à un fil.
Radja Nainggolan (Belgique) : Un comportement en question
Le soir du Premier de l’An, le milieu de terrain de l’AS Roma est apparu dans une vidéo bien éméché. Habitué aux excès, le "Ninja" a peut-être commis la faute de trop auprès de son sélectionneur, Roberto Martinez. Déjà qu’il n’a plus été convoqué depuis juin 2017, sa situation est loin de faire l’unanimité au sein du plat pays. Si ses qualités de détermination et d’engagement dans l’entrejeu sont indéniables, son comportement ne joue pas en sa faveur. Pour l’ancien entraîneur d’Everton et de Wigan, un vrai dilemme va se poser dans les prochaines semaines : privilégier le sportif ou la vie de groupe ? Et au milieu, Radja Nainggolan qui désire ardemment disputer sa première Coupe du Monde, retient son souffle.
Mauro Icardi (Argentine) : Une incompatibilité avec Sampaoli ?
Avec l’Albiceleste pour Mauro Icardi, c’est un peu "je t’aime, moi non plus." Si dans son discours il place la sélection comme l’un de ses principaux objectifs de carrière, dans les faits ses apparitions avec l’Argentine laissent à désirer. Retenu pour les ultimes rendez-vous de 2017, ceux qui étaient décisifs pour la qualification en Russie, le capitaine de l’Inter Milan n’a pas marqué de points. Pour sa défense, il avait une pression maximale et même s’il n’a pas fait trembler les filets, il compte tout de même une passe décisive. Pourtant la dernière liste de Jorge Sampaoli ne joue pas en sa faveur : il n’a pas été convoqué, au détriment de Gonzalo Higuain et Sergio Agüero. Ses chances de participer à l’aventure russe diminuent de jour en jour.
Alex Sandro (Brésil) : Le prix de la concurrence
Quand certaines sélections ont du mal à fournir un latéral gauche fiable, d’autres peuvent se vanter d’en avoir trois de très haut niveau et réguliers au fil des saisons. C’est le luxe mais aussi le choix cornélien que possède le Brésil avec Marcelo, Filipe Luis et Alex Sandro. Ce dernier est sans doute celui qui a le moins de garanties à propos de sa place dans la liste de Tite. Par leurs vécus et leurs rôles de cadre, les deux Madrilènes ont plus de chances d’y aller. Le joueur de la Juventus n’a pas dit son dernier mot, et espère que ses prestations de haut niveau en Italie feront la différence, lui qui a profité de l’absence de Filipe Luis sur blessure à la fin de l’année 2017 pour disputer trois matches avec la Seleção.
André Silva (Portugal) : Une panne prolongée qui interpelle
Après une Coupe des Confédérations 2017 réussie, la place d’André Silva pour la Russie était presque acquise, tant son duo avec Cristiano Ronaldo était convaincant et prometteur pour Fernando Santos. Depuis les mois ont passé et son transfert à l’AC Milan a été mal digéré. Aucun but marqué en Serie A et un statut de remplaçant qui ne risque pas de changer. Dans un groupe lusitanien où beaucoup de joueurs sont en concurrence dans le domaine offensif, la présence de l’ancien attaquant de Porto n’est désormais plus assurée et la liste du mois de mars, permettra de voir si le sélectionneur lusitanien compte bien sur lui malgré son temps de jeu famélique ces dernières semaines.
Marcus Rashford (Angleterre) : Le banc pourrait lui être fatal
Remplaçant cette saison avec Manchester United, l’attaquant anglais n’a été titularisé qu’à 13 reprises en Premier League en 2017-2018. Malgré des statistiques honorables (quatre buts et cinq passes décisives), le jeune buteur de 20 ans n’est plus certain de participer à l’échéance russe, lui qui avait été de l’aventure en France lors de l’Euro 2016. Pour José Mourinho, ce rôle de doublure n’est pas un frein à sa présence dans le groupe des Three Lions, loin de là. "Vous savez, si le sélectionneur national lui fait confiance, il le sélectionnera. Peu importe s'il joue ou pas", a-t-il indiqué en conférence de presse. Titulaire pour le dernier match de l’Angleterre en 2017, Rashford devra saisir toutes les opportunités que lui offrira United pour se montrer et prouver que sa place dans les 23 n’est pas usurpée.