Personne n'est parvenu à signer le doublé en Ligue des champions depuis Arrigo Sacchi avec l'AC Milan en 1989 et 1990, à une époque où l'épreuve reine du Vieux Continent se jouait à effectif réduit et sans phase de poules.
L'exploit serait d'autant plus incroyable que le nom de Zidane côtoie déjà ceux des Pelé, Maradona, Cruyff et autres joueurs de légende qui ont marqué le sport le plus populaire du monde, aussi bien grâce à son palmarès XXL (Coupe du monde, Euro, Ligue des champions,...), que par ses prouesses techniques balle au pied.
De l'autre côté de la ligne de touche, Zidane a maintenant l'occasion d'inscrire son nom aux côtés des plus grands entraîneurs de l'histoire, en cas de succès face à son ancien club de la "Juve".
Sa "reconversion" est d'ores et déjà un succès incontestable. En moins de 18 mois, il est déjà devenu le 2e technicien français de l'histoire à avoir réussi à se qualifier pour deux finales de C1 de suite, après Helenio Herrera (1964, 1965).
Surtout, depuis qu'il a pris les rênes de l'équipe première du Real Madrid en janvier 2016, Zidane a déjà gagné tous les trophées majeurs possibles : Ligue des champions 2016, la Supercoupe d'Europe 2016, le Championnat du monde des clubs 2016, Liga 2017, trophée derrière lequel le Real courrait depuis cinq ans.
Mais avant de s'attaquer à la Supercoupe d'Espagne et à la Coupe du Roi, seuls titres qui lui restent à conquérir en club, il peut non seulement conserver la Coupe "aux grandes oreilles" mais guider le Real vers un doublé Liga-C1 la même saison... pour la première fois depuis 1958.
S'il n'est pas un théoricien du jeu habité par des idées tactiques révolutionnaires, contrairement à Sacchi, Johan Cruyff ou son contemporain Pep Guardiola, Zidane reste un entraîneur attaché au beau jeu et à la possession de balle.
Mais pour gagner sa méthode s'approche davantage de la philosophie de Carlo Ancelotti, son ancien mentor devenu cette saison le premier entraîneur à remporter quatre des cinq grands championnats : une gestion hors pair de ses hommes sur tous les plans.
Le plus dur reste toutefois à venir pour Zidane, qui devra battre un club qu'il connaît sur le bout des pieds : la Juventus Turin, où il a brillé sur le terrain entre 1996 et 2001.
Avec sa défense de fer, son gardien en quête de légende Gianluigi Buffon (39 ans), et son redoutable duo Dybala/Higuain devant, la "Vieille Dame" n'a jamais semblé aussi proche de réussir le triplé.
On devra donc attendre au samedi