Carvajal a expliqué comment il se sentait actuellement : "Le quatrième ou cinquième jour après que mon problème ait été diagnostiqué, je ne sentais pas encore de douleur, je ne me savais pas malade. Pour moi, c'était compliqué de savoir que je ne pourrais pas jouer, malgré le fait que je ne sentais aucune baisse de régime particulière. En ce moment, je me sens très bien, j'ai assez travaillé ces deux dernières semaines pour être en condition physique optimale et mes sensations sont très bonnes".
"Dès le début, Zidane, les médecins et le reste des intervenants m'ont dit de prendre du repos, que l'objectif premier était de me soigner correctement, parce que ces problèmes peuvent avoir des répercussions à l'avenir. C'est pourquoi nous avons été très prudents et avons respecté les délais prescrits par les médecins", a affirmé Carvajal.
Le latéral a raconté comment le Real Madrid a détecté son infection du péricarde : "Le week-end du match contre l'Espanyol, j'étais un peu enrhumé après le voyage à Dortmund. Dans la nuit de vendredi à samedi, j'ai ressenti des douleurs à la poitrine et au matin, je l'ai dit au docteur. Malgré la fièvre, je voulais m'entraîner car je voulais jouer dimanche".
"Je n'y ai pas prêté plus d'importance, mais en fin de journée, des tests ont été réalisés pour écarter plusieurs problèmes possibles, comme le péricarde. Le cardiologue est venu, me l'a diagnostiqué et on m'a mis sous observation en attendant plus de résultats", a-t-il ajouté.
"Le cardiologue a conclu dans son rapport qu'il y avait des symptômes d'une infection du péricarde. Je ne comprenais pas encore de quoi il s'agissait. Je voulais seulement jouer dimanche et partir avec ma sélection, mais le club, les cardiologues et les docteurs me freinaient. Je me suis rendu compte que c'était quelque chose de sérieux et qu'il était impossible de jouer avec cela. J'étais dans une mauvaise passe, parce que je ne pouvais plus jouer, mais l'important était de se remettre sur pied".
Le Madrilène a confessé qu'il avait peur : "J'ai eu peur un petit peu. Imagine-toi qu'il s'agit de quelque chose de plus grave que prévu, qu'il se peut qu'il s'agisse d'une maladie chronique qui t'oblige à cesser de jouer définitivement comme ce fut le cas pour d'autres professionnels. Mais les docteurs ne cessaient de me répéter qu'il ne fallait pas que je sois préoccupé et qu'il s'agissait de quelque chose de fréquent chez les sportifs, qu'il me fallait prendre le traitement et observer un repos conséquent pour guérir le plus rapidement possible. Les trois premières semaines, c'était le plus dur, parce que je ne pouvais rien faire du tout et le temps passait lentement. Si tu as une contracture musculaire, tu es arrêté cinq jours et tu recommences à faire des choses, des exercices dans l'eau, ... mais là, je ne pouvais rien faire du tout. Je m'ennuyais trop et le corps te réclame une activité, surtout nous qui sommes sportifs. Un triste moment", confesse-t-il.
"Tu as toujours un peu peur, parce que les problèmes cardiaques sont pris très au sérieux et il faut essayer d'être prudent, tranquille et savoir que le plus important est la santé", a admis Carvajal.
Le latéral est toujours suivi par les cardiologues : "Très souvent, j'ai des 'check-up' et depuis deux ou trois semaines, ils sont encourageants, mais nous voulions maintenir les délais de rémission. J'ai toujours des électro-chocs de réalisés et des tests pour nous assurer que tout va bien.
"J'aurais voulu revenir plus tôt, mais à la fin nous nous sommes dit qu'il était plus judicieux de prendre le temps nécessaire pour revenir en forme et retrouver un rythme de compétition pour pouvoir affronter du mieux possible cet arrêt d'un mois et demi avant Noël".
Carvajal a aussi expliqué quel plan il a choisi de mettre en place : "Oui, nous avons beaucoup travaillé sans ballon, en complétant les séances que j'ai réalisé avec le reste de l'équipe, avec des séries de courses, et de travail en intérieur... C'était pratiquement comme une mini reprise. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont écrit, qui ont été avec moi, parce que je me suis senti très appuyé par tous. Ce n'est pas que quelqu'un m'ait surpris en particulier, mais il est vrai que cela te donne toujours beaucoup de joie de voir que les gens que tu ne connais pas t'envoient leur force et leurs pensées", concède un Dani Carvajal reconnaissant.
"A la fin, ceux qui te soutiennent sont les gens les plus proches dans ton entourage, mes parents qui m'ont dit de rester tranquille, que je pars pour une période de guérison et que tout allait bien se passer".
Le latéral a aussi révélé ce que ses compagnons et Zidane lui disaient : "Avoir un problème au cœur, c'est quelque chose de rare, alors nous étions tous un peu en alerte, sans trop de peur, mais en sachant que c'est quelque chose d'important. Ils me disaient tous d'aller mieux avant de revenir à la compétition."
Carvajal a assuré qu'il n'aura plus trop à s'en faire dans les prochains jours et qu'il pourrait être du rendez-vous face l'Athletic Bilbao : "En principe, j'ai déjà le feu vert pour jouer, et je ne pense pas qu'il faille être pessimiste quant à ma santé actuelle."
Enfin, il a eu de bons mots pour Achraf, son remplaçant durant tout ce temps : "C'est un garçon fantastique, je voudrais lui transmettre toutes mes félicitations car son équipe du Maroc s'est qualifiée pour la Coupe du monde. Il est très jeune, avec une envie d'apprendre impressionnante et du talent à perte de vue. Il a fait quelques grands matches et je suis persuadé qu'il va nous aider durant toute la saison."