4-0 contre Mayence samedi dernier, 3-0 à l'extérieur contre Schalke mardi soir : les résultats semblent indiquer que le 'Rekordmeister' s'est remis en mode "champion", après un début marqué par des tensions.
Deuxième au classement (12 pts) à un point du leader Dortmund, le Bayern espère maintenant prendre son rythme de croisière, en route vers un sixième titre consécutif inédit en Allemagne, au fur et à mesure des faux-pas de ses adversaires.
Ce week-end, ses challengers seront favoris. Dortmund, qui n'a toujours pas encaissé le moindre but, recevra Mönchengladbach, tandis que Hoffenheim et Hanovre, qui suivent avec 11 pts, accueilleront respectivement Schalke (6e, 9 pts) et Cologne, dernier avec toujours zéro point.
Avec ses cinq points en cinq matches, Wolfsburg n'est pas de taille à faire peur au Bayern. La dernière fois que les 'Loups' ont pris un point en déplacement à Munich remonte à... 2001 (3-3).
Tout autre résultat qu'une victoire serait un accident, mais la faiblesse de l'adversaire n'effacera pas les problèmes qui pèsent sur le club depuis le début de saison.
"Si nous sommes bons vendredi, nous échapperons à toute ces histoires que l'on raconte sur nous en ce moment", note Thomas Müller, lucide: "Sinon, il y aura encore d'autres histoires..."
Les tensions
L'incendie, qui menaçait le vestiaire début septembre, a été circonscrit. Mais les braises sont toujours chaudes: le buteur emblématique Robert Lewandowski (déjà 6 buts en 5 journées) a suscité l'ire de ses dirigeants en affirmant que le Bayern n'a pas recruté pour gagner la Ligue des champions. Il a affirmé depuis qu'il se sentait bien au Bayern, mais la presse espagnole spécule sur son départ pour le Real.
Müller, l'idole nationale dont l'entraîneur Ancelotti n'a jamais fait un homme de base de son équipe, est ouvertement soutenu par Lewandowski et Robben. Ce qui est devenu en Allemagne 'l'affaire Müller' pèse sur le coach italien, qui doit entendre et lire chaque semaine les critiques sur la façon dont il gère le joueur emblématique du club.
Quant au Colombien James, soupçonné d'être "le chouchou de l'entraîneur" (et de prendre la place de Müller !), il vient de faire taire les sceptiques - au moins provisoirement - en réussissant un match quasi-parfait contre Schalke (un but et une passe décisive). Mais il lui faudra maintenant confirmer, contre Wolfsburg peut-être, et plus sûrement contre le PSG.
Ancelotti déstabilisé
L'homme qui passait la saison dernière pour un parangon de force tranquille est désormais l'objet de critiques ouvertes et il a dû récemment démentir des rumeurs sur ses envies de départ.
On lui reproche son manque d'autorité sur le vestiaire et son incapacité supposée à tirer le meilleur d'un effectif de stars.
Une interview de son compatriote et mentor Arrigo Sacchi, entraîneur culte en Italie, a fait beaucoup de bruit cette semaine: "Des changements feraient du bien au Bayern (...) J'ai l'impression que l'équipe a perdu son enthousiasme. On vieillit, on perd la passion et la volonté absolue, c'est la vie", a-t-il lâché à propos d'Ancelotti.
Les absents
Les Bavarois ont perdu en début de semaine leur gardien et capitaine Manuel Neuer pour plusieurs mois, victime d'une lésion osseuse au pied gauche. Neuer venait tout juste de reprendre la compétition fin août après plus de quatre mois d'arrêt, également pour une blessure au pied gauche.
Le milieu défensif Thiago Alcantara, touché à l'aine mercredi à l'entraînement, sera absent contre Wolfsburg mais devrait retrouver sa place contre le PSG.