Il est toujours dangereux de tirer des conclusions au bout de la première journée du championnat, mais dire qu'il faudra compter avec l'OM cette saison ne s'apparente pas à un grand risque. En ouverture de l'exercice, l'équipe de Rudi Garcia a montré qu'elle était armée pour faire au moins aussi bien que lors de la dernière campagne en prenant largement le dessus sur Dijon. Au-delà du score, un cinglant 3-0 qui assure à Germain et ses coéquipiers la place de leader, c'est le contenu qui a été plaisant et qui laisse place à tous les espoirs.
D'aucuns affirmeront que jusqu'à la mi-temps, le résultat était toujours vierge et qu'il n'y a donc eu qu'un demi-match abouti de la part des Phocéens. Mais c'était surtout dû à l'excellent travail défensif du DFCO, venu au Vélodrome avec la volonté de presser haut et ne pas rester attentiste, qu'à la mauvaise prestation des locaux. La machine marseillaise a simplement eu besoin d'être rodée pour pouvoir dérouler et aller glaner avec brio cette première victoire de la saison.
Durant le premier acte, il n'y a donc pas eu but marqué. Même les occasions nettes se sont faites rares. Une de chaque côté, pour être précis. À l'occasion de Haddadi en tout début de match (3e), sauvé habilement par Mandanda, a succédé un coup franc de Thauvin juste avant le break (45e). Baptiste Reynet s'était couché pour préserver la parité. Le dernier rempart bourguignon a encore retardé l'échéance en début de deuxième mi-temps en neutralisant une tentative de Maxime Lopez (50e). Mais, une fois battu, il n'a pu empêcher le naufrage des siens.
Le premier but a tout changé
Le verrou dijonnais a été percé à la 51e minute par Clinton N'Jie. Avec un peu de chance et surtout beaucoup de promptitude, le Camerounais plaçait une tête décroisée à la réception d'un centre de Valère Germain. À l'origine de cette action victorieuse, il y avait un excellent travail de Luiz Gustavo dans l'entrejeu. Le Brésilien montrait sur un seul dribble et une ouverture pourquoi l'OM a parié gros sur lui cet été.
Le plus dur étant fait, l'OM a ensuite joué plus libéré. Le deuxième but est alors arrivé dans la foulée. Florian Thauvin trouvait la faille d'un tir du plat du pied gauche après un autre beau mouvement sur lequel Germain était encore impliqué. 2-0, puis 3-0 avec de nouveau N'Jie dans le rôle de finisseur. En pleine verve, l'ancien Lyonnais pliait le suspense avec une frappe de l'extérieur de la surface après avoir mis dans le vent deux défenseurs. C'était la balade olympienne et elle aurait pu être plus prégnante si Thauvin avait cadré sa tête à la 80e ou si la transversale ne s'était pas opposée à une reprise de Germain (90e). "On est encore en rodage, ça ira encore mieux lors des prochains matches", a lâché Germain au coup de sifflet final. Ça promet.