Dante a même traversé un énième cercle de l'enfer vendredi au Parc des Princes où, sans surprise, le Gym a encaissé de la part du PSG (3-0) sa cinquième défaite en autant de rencontres toutes compétitions confondues.
Soit le bilan totalement inversé de septembre (4 victoires et 1 nul) ! Directement impliqué sur deux buts des Parisiens et sans doute fautif impuni sur Edinson Cavani, le défenseur brésilien de 34 ans traverse une période très délicate.
La réalité dépasse même ses craintes d'avant-saison lorsqu'il n'avait cessé de clamer que rien ne tomberait tout cuit dans le bec des Aiglons après un exercice exceptionnel, fini à la 3e place de L1.
Les voilà au purgatoire du classement national, en 17e position, avant la réception cruciale de Dijon (14e), un concurrent pour le maintien.
Dans le dur dans la gestion de la profondeur comme dans les duels, moins précis dans ses relances, Dante n'échappe pas à la fébrilité qui contamine une formation très mouvante dans son architecture depuis la défaite inattendue devant l'OM (2-4) le 1er octobre, qui a fait la bascule.
Une perte de confiance radicale, après une saison où Dante avait marché sur l'eau, venu à Nice avec un CV garni d'états de services, notamment au Bayern Munich (2012-2015).
But casquette
"Bien sûr que je suis en colère. Ce n'est pas la crise mais on ne vit pas un bon moment. Il faut tous être plus exigeants. Cela commence derrière, il faut qu'on arrête de prendre des buts", avait-il lancé après la défaite à Paris.
Le 3-5-1-1 mis en place par l'entraîneur Lucien Favre pour aider enfin à la cohésion défensive n'avait pas rempli son contrat.
Ce système avait déjà été appliqué lors de la réception de la Lazio il y a deux semaines (victoire romaine 3-1). Un but casquette pour l'égalisation éclair des Laziale – dans le droit-fil des trois offrandes aux Marseillais (2-4) - avait annulé l'entame consistante des Aiglons.
Et déjà, Dante était dans le (mauvais) coup et avait dû assumer la responsabilité de la mésentente avec son gardien Yoan Cardinale. Ce dernier sera forfait sur blessure à Rome, comme la flèche offensive Allan Saint-Maximin et le jeune défenseur brésilien Marlon.
Le reste de l'équipe aussi est en difficulté. A l'exception de Mario Balotelli et à un degré moindre de Christophe Jallet, passé latéral gauche, les tauliers brillent par leur absence, victimes de blessure, comme Jean-Michaël Seri ou Wylan Cyprien (de retour à l'entraînement après sept mois de stop médical), ou de méforme, à l'image de Wesley Sneijder.
La Lazio, elle, est 3e de Serie A et leader du groupe d'Europa League, où elle peut se qualifier dès jeudi soir pour les 16es de finale.
Dans leur marasme actuel, les Niçois ne sont pas si mal en point au classement en C3, avec la 2e place et six points engrangés. Réussiront-ils un petit exploit à Rome? Cela dépendra notamment de leur capitaine.