Libéré par Lille pour disputer la Coupe du monde U20 avec l'équipe de France championne d'Europe, Martin Terrier est le seul du groupe à n'être passé par aucune sélection jusqu'ici. Arrivé mardi en Corée, il s'est confié avant l'entrée en lice des Français contre le Honduras, lundi (10h, heure française). Dans cet entretien, l'attaquant du LOSC revient sur sa blessure en mars dernier. Il raconte aussi ses premiers pas en Bleu et assure que l'équipe de France peut réaliser le doublé Euro-Mondial.
Vous êtes le petit nouveau de la sélection U20, comment s'est passée votre première semaine avec le groupe ?
Très bien. Les joueurs ont été supers avec moi. Ils m'ont bien intégré et à l'entraînement je commence vraiment à trouver ma place. C'est une très bonne chose en vue du premier match lundi contre le Honduras.
Vous avez manqué le dernier rassemblement à Ploufragan sur blessure, n'avez-vous pas eu peur de rater le train à ce moment-là ?
Si, forcément. Quand je me suis blessé, j'ai directement pensé à la Coupe du monde parce que c'était le dernier rassemblement avant la liste définitive. J'ai eu peur, mais je me suis tout de suite remis au travail et je me suis lancé à fond dans ma rééducation.
Ludovic Batelli vous a-t-il appelé pour vous rassurer après votre blessure ?
On est resté en contact. Il m'appelait souvent le week-end, après les matches, pour faire un petit topo et visiblement il voyait mes prestations à la télé.
"J'ai bien l'intention de tout casser" Quel message vous a-t-il passé ?
Il m'a dit que son adjoint (Olivier Meurillon) viendrait me voir jouer, même si c'était en CFA, pour me laisser une chance de participer à la Coupe du monde. C'est ce qui s'est passé. Il est venu me voir en CFA et le week-end d'après j'ai marqué mon premier but en Ligue 1 contre Montpellier, et j'e pense que ça a beaucoup joué.
Le sélectionneur attend de vous une motivation extrême pour votre première en Bleu. Arrivez-vous tel un mort de faim ?
J'ai dans l'optique de gagner ma place et pour ça je dois redoubler d'efforts. Disputer un Mondial, avec l'équipe de France, je ne pouvais pas rêver mieux. Aujourd'hui, j'ai la dalle. Je découvre, je n'ai pas de question à me poser et j'ai bien l'intention de tout casser.
Savez-vous à quel poste le coach va vous utiliser ?
Je n'ai aucune idée de la position dans laquelle il aimerait me voir évoluer, mais je suis quelqu'un de polyvalent et je peux facilement m'adapter. J'ai déjà joué en 8, en 9 ou sur un côté. J'ai du coffre et même si mon poste de prédilection c'est plutôt derrière l'attaquant, je suis prêt à dépanner n'importe où.
"On a les joueurs pour pallier l'absence de Mbappé" Pensez-vous avoir l'effectif pour pallier l'absence d'un joueur comme Kylian Mbappé ?
Kylian, c'est un joueur exceptionnel. Il est capable de faire la différence à tout moment et quand vous l'avez dans votre équipe, c'est un plus, mais le fait qu'il ne soit pas là a ouvert la porte à d'autres attaquants, dont je fais partie, et je pense qu'on a les joueurs pour pallier son absence.
Mbappé n'est pas le seul absent (Lopez, Maouassa), pensez-vous que la France est capable de réaliser le doublé Euro-Mondial ?
Bien sûr. On a l'effectif pour. Le premier objectif, c'est d'atteindre le dernier carré et après tout peut arriver, mais on a l'équipe pour réaliser le doublé.
Au-delà des adversaires qui pourraient être coriaces, le décalage horaire peut-il vous pénaliser ?
Il n'y aura aucun problème avec le décalage horaire. Les deux premiers jours ont été compliqués, mais on a retrouvé le rythme et on s'est bien adapté depuis.