"Mon heure allait arriver"
"Honnêtement avant la préparation estivale j'étais presque en train de me dire: +Est-ce qu'il ne faut pas que je me fasse prêter ?+ La saison dernière j'avais figuré dans le groupe, mais jamais joué. Mais comme la préparation se passait bien, à l'entraînement et sur le terrain, je me suis dit que mon heure allait arriver. Le coach Passi m'a fait entrer à Guingamp (défaite 2-1) dès la 2e journée, je ne m'y attendais pas, puis j'ai eu la chance que le coach Garcia arrive, et j'ai continué à jouer."
"Pas la grosse tête"
"Je ne vais pas m'enflammer. A nous les jeunes joueurs de garder les pieds sur terre. Mon entourage est là, mon père, mon frère (Julien, attaquant de Marseille Consolat, en National, ndlr), qui sont football à fond comme moi, sont là tous les jours pour me rappeler que six mois en arrière je jouais en CFA."
"Stats pas mal pour une première saison"
"J'ai mis 3 buts en L1, c'est un objectif que je m'étais fixé, et 5 passes décisives plus 2 en Coupe de France, je pense que mes stats sont pas mal pour une première saison. Mais je suis très ambitieux et très exigeant envers moi-même donc l'année prochaine il faudra que je fasse encore mieux."
"Je découvre le marquage préventif"
"J'apprends tous les jours avec le coach Garcia, notamment sur le plan tactique, il y a des choses auxquelles je n'aurais jamais pensé jeune. Comme le marquage préventif : dès qu'on attaque, il faut penser à charger un joueur, parce que si on perd la balle je peux être devant. Par exemple sur le deuxième but contre Nice, j'anticipe en me plaçant devant Belhanda, Seri lui fait la passe et grâce à ça on peut marquer, des petits détails sur lesquels il insiste beaucoup, mais dans ce cas ça fait 99% de l'action."
"Mon premier but..."
"Mon meilleur souvenir de la saison ? Le doublé à Caen (5-1), c'était fort, mais il y a d'autres souvenirs pas mal. Le premier match à domicile contre Bordeaux, dans un stade Vélodrome plein (0-0), c'était exceptionnel. Mon premier but à Dijon (victoire 2-1), dans la tribune il y avait mon père et mon frère en plus, mon trophée de meilleur joueur du mois (décembre)..."
"Sortir au bout de 29 minutes, ça pique"
"Le pire souvenir de la saison, c'est de sortir au bout d'une demi-heure à Nantes, ça fait mal, quand on est joueur ça pique l'orgueil. Mais bon, c'est l'apprentissage, et puis le coach m'a bien expliqué à la mi-temps. Mais je savais très bien que j'avais fait un début de match pourri. Et le match contre Paris, tout Marseille attendait qu'on fasse un résultat et ça c'est mal passé, on a été refroidi très rapidement et ça nous a fait très mal."
"Symbole ? On va dire ça..."
"Un symbole ? (rire gêné) Mmmouais, on va dire ça comme ça. Je suis né à Marseille, j'ai fait tout le centre de formation et je suis titulaire, ce que je vis c'est le rêve de tous les supporters marseillais, je peux être un symbole pour eux. Je suis content si les jeunes de Marseille peuvent s'identifier à moi."
Les U20, "une petite déception"
"C'est une petite déception, j'aurais aimé faire le Mondial, mais on a discuté avec la direction et le coach, ils ont décidé qu'on avait besoin de moi pour ce match (le dernier de L1, ndlr), j'ai accepté. Et au final ça tombe bien parce que samedi on a besoin de tout le monde contre Bastia..."