Lille a donc dû attendre son duel face à la seule équipe qu'il devance au classement pour renouer enfin avec la victoire en Ligue 1. Sans succès depuis la première journée du championnat, les Dogues se sont redressés en terre lorraine au terme d'une rencontre où ils ont plus réagi qu'agi. La première période ne se serait, par exemple, jamais achevée en leur faveur s'il n'y avait pas eu Mike Maignan dans les buts.
Le gardien lillois a dû se dédoubler pour préserver le score de parité à un moment où son équipe prenait l'eau de toutes parts. Incroyablement fébriles derrière, les Dogues ont concédé une demi-douzaine d'occasions et c'était un miracle s'il n'y a pas eu d'ouverture du score messine. Leur portier a frustré successivement Cafu (10e), Dossevi (22e), Rivierez (26e) puis Nguette (40e). Sur son banc, Marcelo Bielsa dissimulait sa colère face au spectacle désolant offert par les siens. Et, il se préparait sûrement à pousser une grande soufflante dans le vestiaire lorsqu'à la 45e minute un pénalty a été accordé après une obstruction de Rivierez sur Nicolas Pépé.
Il n'y avait rien à redire sur la faute commise par l'arrière messin mais elle était tellement cruelle qu'elle paraissait injuste. L'attaquant ivoirien ne s'est en tous cas pas posé de questions et s'est fait justice lui-même. Ce but avant la pause et contre le cours du jeu c'est le mieux qui pouvait arriver au LOSC. Revigorés par ce scénario, les visiteurs sont revenus sur la pelouse avec de meilleures intentions. Metz, de son côté, lâchait du lest. Et c'est logiquement qu'à la 67e minute Fares Bahlouli doublait la mise. À l'affut après une mauvaise relance adverse, il battait Didillon d'un tir à ras de terre. Ça faisait 0-2 puis 0-3 en toute fin de match quand Pépé a profité d'une passe manquée de Poblette plein axe. Alors qu'il n'avait plus scoré en Ligue 1 depuis le mois de janvier dernier, l'ex-Angévin s'offrait deux buts d'un coup. Le signe peut-être que la réussite sourit enfin à lui et à son équipe ?