Comme à l'aller (8-0), les Espagnols ont marqué huit fois: tête du capitaine Sergio Ramos (3e), doublé d'Alvaro Morata (15e, 53e), frappe d'Isco dans la cage vide (16e), coup franc limpide de David Silva (39e), autre doublé signé Iago Aspas (51e, 62e) et but contre son camp du défenseur Max Göppel (89e).
Forte de 22 points à deux journées de la fin, l'Espagne est seule en tête de sa poule avec trois longueurs d'avance sur l'Italie (19 pts), qu'elle a dominée samedi soir à Madrid (3-0).
Surtout, l'équipe de Julen Lopetegui a soigné mardi sa différence de buts générale (+29) et devance largement l'Italie (+12) dans ce domaine. Cela signifie qu'un succès lors d'un de ses deux derniers matches, contre l'Albanie ou Israël en octobre, qualifiera virtuellement la "Roja", tant il apparaît improbable que les "Azzurri" comblent leur retard au nombre de buts inscrits...
L'opposition proposée mardi soir par le Liechtenstein n'était certes pas la plus relevée d'Europe, mais les Espagnols ont eu le mérite de ne pas se relâcher après leur triomphe italien. Lopetegui avait d'ailleurs mis en garde ses joueurs contre tout laisser-aller, citant en exemple la France, neutralisée contre toute attente par le modeste Luxembourg (0-0) dimanche.
Monologue espagnol
Au bout d'un quart d'heure de jeu, l'Espagne menait 0-3 avec une belle activité de ses petits gabarits offensifs: Isco, Andres Iniesta, Pedro, David Silva, Thiago Alcantara...
Et l'avant-centre Alvaro Morata, titulaire en l'absence de David Villa (forfait), s'est régalé dans le jeu aérien, marquant d'une tête croisée (15e) et offrant un but tout fait à Aspas en expédiant une autre tête sur la transversale (51e).
Quant à Isco, héros du succès contre l'Italie avec un somptueux doublé, il a inscrit son troisième but en trois jours en profitant d'une bourde du gardien pour marquer dans le but vide (16e).
Dans ce monologue espagnol, Lopetegui en a profité pour tester certaines options offensives, utiles face aux défenses très resserrées comme celle du Liechtenstein.
Son onze de départ se présentait en 3-4-3 sans latéraux mais avec une foule de milieux de terrain très techniques, capables de combiner dans les petits espaces au coeur de la défense adverse. Cela a permis à l'Espagne de confisquer le ballon (plus de 70% de possession!) et de multiplier les redoublements de passe.
Et en seconde période, le sélectionneur a fait sortir Isco, Silva et Ramos pour donner un peu de temps de jeu à Aspas, Gerard Deulofeu et Nacho.
Bref, l'Espagne, championne du monde 2010 avant d'être humiliée au Mondial-2014, est tout proche de renaître lors de la Coupe du monde en Russie l'été prochain. Avec une ossature de vieux briscards et beaucoup de sang neuf.