Bordeaux : Non conservé, Carrasso est "triste, ému et en colère"

"Aujourd'hui, après huit merveilleuses années, je suis triste, ému, en colère aussi, car toute cette belle histoire me laissera un vide que je ne pourrai jamais combler", déclare Carrasso dont "la plus grande fierté de joueur" aura été "d'avoir été adopté, moi, le Marseillais".

Dans sa lettre "un peu plus longue que le communiqué du club", le portier de 35 ans confie son amertume sur la façon dont son club lui a annoncé qu'il ne le conserverait pas la saison prochaine. 

"La chose la plus importante à mes yeux aurait été de pouvoir partager dimanche dernier (contre Marseille), tous ensemble, la fin d'une belle histoire, indique-t-il. Il est pour moi inconcevable que mon club n'ait pas eu la décence, la correction de venir me voir quelques jours avant un match historique qui, de surcroît, représente bien le joueur que je suis. Mais il en est ainsi et cela me fait énormément de mal".

"Pourquoi 48 heures après et pas avant, s'interroge-t-il. Je ne suis pas en colère contre la décision sportive même si celle-ci était déjà fixée à mon insu", a poursuivi l'international qui a tenu à remercier Nicolas de Tavernost (patron de M6, actionnaire majoritaire du club), l'ancien président Jean-Louis Triaud et Laurent Blanc, qui l'a fait venir en 2009 quand il était entraîneur des Girondins. 

Carrasso a estimé que "cette saison est sans doute une des meilleures de ma carrière alors vraiment, je ne culpabilise pas. J'ai tout donné! J'ai ma petite idée sur le pourquoi du comment... Nous allons avoir l'occasion d'en discuter prochainement car il y a des choses que je ne peux pas laisser passer", écrit-il, sans plus de précision.

Le natif d'Avignon rappelle qu'il jouera samedi (son dernier match à Lorient) "avec la plus grande dignité et le plus grand des respects pour mon club, car cela ne s'achète pas, c'est en moi et ça le restera".

Carrasso évoque également "deux grands hommes" qui ont compté pour lui et sont aujourd'hui décédés : l'ancien entraîneur des gardiens bordelais Dominique Dropsy et le professeur marseillais spécialiste du genou Jean-Pierre Franceschi.