En dix rencontres depuis la reprise de la Ligue 1, seulement deux buts ont été inscrits par l’un des attaquants de pointe de l’effectif de Jocelyn Gourvennec. Si d’autres joueurs endossent régulièrement le costume de buteur comme Malcom et Sankharé, la statistique est tout de même criante. Gaetan Laborde, Nicolas De Préville et Alexandre Mendy reflètent ainsi les maux bordelais face au but. Pas de bon augure avant de recevoir Monaco et sa charnière Glik-Jemerson, réputée pour sa robustesse et sa vélocité.
Nicolas De Préville, l’attente se prolonge
Arrivé dans les dernières heures du mercato estival contre huit millions d’euros, l’ancien Lillois était censé représenter la garantie d’une dizaine de buts par saison, dans la continuité de son exercice 2016-2017 avec les Dogues (14 buts). Directement aligné, il comptabilise six matches pour… zéro but. Au-delà du plan statistique, pour l’instant son apport au collectif de Gourvennec reste moindre malgré quelques séquences intéressantes, à l’image de sa passe décisive pour Malcom lors de la rencontre face à Nantes.
Pour le joueur formé à Istres, la période actuelle s’apparente à une réelle crise de confiance. Comme preuve, on retiendra notamment son penalty raté face à Guingamp, où Kamano avait bien suivi derrière pour limiter la casse. Malgré la mauvaise passe, il conserve le soutien de son entraîneur et sait que la concurrence n’est pas démentielle. Il suffira sans doute d’un premier but pour qu’il se sente libéré pour ensuite enchaîner derrière.
Alexandre Mendy, mieux qu’un remplaçant ?
À la base, il devait être une simple doublure, destinée à rentrer à 20 minutes de la fin pour peser et faire craquer les défenses adverses. Avec l’inefficacité de Nicolas de Préville et la blessure de Gaetan Laborde, l’attaquant venu de Guingamp cet été voit son temps de jeu plus important que prévu. Il faut dire aussi qu’il est le seul 9 de l’effectif des Girondins à avoir ouvert son compteur cette saison : deux réalisations du côté d’Angers et face à Guingamp. Avec son profil athlétique tout en puissance, Alexandre Mendy incarne une vraie alternative pour Jocelyn Gourvennec.
Capable de jouer un rôle de pivot, dos au but, qui sert de point d’ancrage à ses partenaires, il se montre aussi disponible pour des appels en profondeur. Un aspect qu’il a notamment utilisé lors de la claque reçue à Paris, lors de son entrée en jeu. Si sa troisième titularisation de la saison, à Amiens, n’a pas été concluante, la possibilité de le voir en pointe fixe avec un De Préville qui lui tourne autour doit forcément tenter son entraîneur. À suivre dans les prochaines journées.
Gaëtan Laborde : pour revoir la KLM, il faudra patienter
Acteur majeur de la seconde partie convaincante des Girondins en 2016-2017, le Landais a été mis au placard pour plusieurs raisons. L'arrivée de Nicolas De Préville l'a d'abord fait régresser dans la hiérarchie des 9 bordelais. Ensuite Mendy a su gratter plus de temps de jeu que lui. Ses performances contre Videoton, club hongrois qui a éliminé de manière prématuré les Marine et Blanc en Europe League, n'ont pas plaidé en sa faveur.
Ces dernières semaines, ce sont les pépins physiques qui l'éloignent des terrains. Touché par une fracture du métatarse, on ne devrait pas le revoir avant 2018. Une absence contraignante pour Jocelyn Gourvennec qui a mis son véto à propos d'un éventuel départ. Rennes et Nice sont bien venus au renseignement, mais le technicien breton compte encore sur son numéro 24. L'idée de l'associer avec De Préville, dans un 4-4-2, le schéma qu'il utilisait à Guingamp, est présente dans son esprit. Une volonté qui n'est pas prête de voir le jour avec cette blessure.