Un premier nul cette saison
Bien sûr, il n'est pas question de parler de crise: le club parisien est toujours leader du championnat, toujours invaincu cette saison, et n'a pas été aidé par la pelouse du stade de la Mosson samedi. "Ce match nul n'est pas une catastrophe", a plaidé le défenseur belge Thomas Meunier, qui veut "voir le verre à moitié plein plus qu'à moitié vide avant la réception du Bayern".
Même en dépensant plus de 400 millions d'euros cet été, le PSG ne peut pas remporter tous ses matches: à titre d'exemple, le puissant Real Madrid de Zinedine Zidane, double tenant du titre en Ligue des champions, n'a remporté que deux de ses 5 derniers matches de Liga espagnole (2 nuls, 1 défaite).
Neymar-dépendance ?
Reste qu'il s'agissait du premier match sans Neymar, ménagé en raison d'un coup au pied droit. Le résultat pose la question d'une éventuelle dépendance au Brésilien, qui a marqué 4 buts et délivré 4 passes décisives lors de ses 5 premiers matches. Pour la première fois de la saison, le PSG est resté muet à Montpellier.
"Barcelone sans Messi est moins fort, le Real est moins fort sans Cristiano Ronaldo", a observé Marco Verratti samedi au micro du diffuseur Canal +. "Sans Neymar, on est moins fort peut-être mais on est aussi une grande équipe". "Il ne faut pas faire une dépendance à Neymar, même si c'est un joueur exceptionnel", abonde Meunier. "Il y a des joueurs qui peuvent faire la différence et savent sortir l'équipe d'une situation compliquée".
Inquiétudes physiques
L'absence de 'Ney' a toutefois mis en évidence le fait que les organismes parisiens vont, cette saison encore, être mis à rude épreuve. Neymar absent, Angel Di Maria encore en phase de reprise et Javier Pastore à nouveau éloigné de la compétition à cause de blessures à répétition: trois joueurs majeurs étaient absents à Montpellier. Les deux premiers devraient toutefois tenir leur place contre le Bayern mercredi (20h45).
Plus inquiétant, le milieu de terrain Adrien Rabiot est depuis quelques semaines en délicatesse avec ses adducteurs, dans un secteur de jeu où le PSG n'est pas vraiment paré à toute éventualité après le départ de Blaise Matuidi à la Juventus Turin. Et contre Montpellier, le vétéran Thiago Motta a reçu quelques vilains coups. Attention à la casse!
Différend aplani ?
En l'absence de Neymar samedi, la question de savoir qui de lui ou d'Edinson Cavani est désormais le tireur de penalties N.1 ne s'est pas posée. L'arbitre de la rencontre, Clément Turpin, n'a de toute façon pas sifflé de coup de pied de réparation pour les joueurs d'Unai Emery. Le technicien basque avait refusé de rendre publique sa décision sur ce point épineux, jeudi.
Car la semaine parisienne avait commencé avec cette interrogation. Le repas entre joueurs organisé par Dani Alves, puis les excuses de Neymar au groupe et à Cavani rapportées par la presse, semblent avoir mis un terme à la "dispute" préjudiciable à l'image du PSG.
Scruté à la loupe
Mais l'ampleur prise par la polémique concernant un événement qui, l'ancien Parisien Jay-Jay Okocha l'a assuré à l'AFP samedi, "arrive dans presque toutes les équipes", démontre que le PSG marchera plus que jamais sur des œufs cette saison, sous le regard de l'Europe voire du monde du football.
Cette hausse brutale de la température, quelques semaines avant de défier un grand d'Europe qui a lui aussi été accroché ce week-end en championnat (2-2 face à Wolfsburg), rappelle en tout cas que, même avec Neymar, même avec Kylian Mbappé, ni le titre de champion de France ni a fortiori une couronne européenne ne s'offrira facilement au Paris SG.