"Je crois qu'à 200 millions d'euros, ils ont fait une affaire". Les mots de Lucas Deaux, qui a eu Neymar sur le dos pendant 90 minutes dimanche soir à Guingamp, ont commencé à amortir le poids du plus gros transfert de l'Histoire.
Pour sa grande première sous le maillot de la capitale, le Brésilien a délivré une passe décisive avant d'inscrire son premier but, le tout au terme d'un récital technique qui appelle à de bien belles promesses. Mais en marge des chiffres qu'il accrochera à son tableau de statistiques, le Brésilien a aussi prouvé que son rayonnement déborderait sur ses coéquipiers... même sur ceux qui n'ont habituellement pas besoin d'aide pour se mettre en lumière.
Après une mise en route de quelques minutes, les contrôles orientés de Neymar, ses gestes de classe et ses passes que personne n'avait vues venir ont vite pris le pas sur une première mi-temps globalement moyenne du PSG. En seconde période, son offrande pour Edinson Cavani, après plusieurs douceurs adressées à ses coéquipiers, est venu valider une première prestation qui, en quelque sorte, aura déjà une répercussion sur le groupe parisien.
"Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu un tel phénomène, reconnaissait pour sa part Antoine Kombouaré après la rencontre. Sa présence a certainement sublimé l’équipe. C’est lui qui donne le tempo, il est capable d’accélérer et de faire la différence".
Dans un rôle hybride de meneur de jeu excentré, Neymar a touché 128 ballons, joués pour la plupart en première attention pour accélérer le jeu de son équipe. "Nous avons besoin de ces changements de rythme face à nos adversaires, expliquait Unai Emery en conférence de presse. L’équipe a mis la pression pendant 90 minutes et ça c’est une bonne chose."
Sous l'impulsion de Neymar ? Antoine Kombouaré soulignait volontiers le rôle du maestro dans la partition collective parisienne : "Je reconnais que le PSG d’aujourd’hui est un grand PSG. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu une équipe aussi affamée. Fort dans les duels et dans le repli défensif".
Si son apport individuel sera incontestable, son influence s'étendra donc aux performances de ses coéquipiers. Et Lucas Deaux de conclure en zone mixte : "Je n'ai pas les mots, je n'avais jamais vu ça. Pour moi, il va amener le PSG au niveau du Barça, du Real et du Bayern Munich".