C'est l'un des gardiens les plus prometteurs de sa génération. Troisième dans la hiérarchie en équipe de France Espoirs, derrière Bingourou Kamara (Strasbourg) et Paul Bernardoni (Clermont), Maxence Prévot (20 ans) poursuit son évolution à Sochaux, un peu moins de deux ans après ses débuts en professionnel lors d'un 16e de finale de Coupe de France, le 19 janvier 2016. "Depuis l'an dernier, j'ai beaucoup progressé, mais il reste beaucoup de travail à accomplir pour atteindre le summum", explique à 'Goal' celui qui dispose du cinquième meilleur pourcentage d'arrêts en Domino's Ligue 2 cette saison. Gardien de la 18e défense du championnat, il ne cache d'ailleurs pas son envie de retrouver rapidement goût aux clean-sheets. "Ça fait plusieurs matches (5) que je n'ai pas terminé une rencontre sans prendre de buts, donc j'aimerai que ça revienne. C'est un objectif personnel et collectif", ajoute-t-il alors que Sochaux (9e), son club formateur, se déplace au Moustoir pour y défier Lorient (6e) vendredi soir (20h00).
À cette occasion, Maxence Prévot croisera la route de Mickaël Landreau, l'entraîneur des 'Merlus' depuis l'été dernier. "Un gardien qui m'a beaucoup inspiré sur ses dernières années, dit-il. Il avait toutes les qualités d'un grand gardien. Il a été en équipe de France, a le plus grand nombre de matches en Ligue 1 (618). C'est un gardien qui ne peut que nous inspirer nous les jeunes." Mais son modèle a toujours été Teddy Richert, gardien de Sochaux de 2001 à 2012. "Petit, j'étais fan de Sochaux, j'allais voir presque tous les matches avec mon père. J'avais le maillot de Teddy Richert qui était mon exemple quand j'étais jeune. Je le voyais en vrai le week-end, je regardais ce qu'il faisait et j'essayais de reproduire ça en match", confie Prévot qui reconnaît aisément rêver d'une carrière similaire à celle de son idole de jeunesse.
Bientôt prolongé par Sochaux ?
Enfant de Sochaux depuis tout petit, celui qui est né non loin, à Belfort, se réjouit d'avoir réussi à se faire une place chez les 'Lionceaux'. "Sochaux, ça représente beaucoup pour moi sachant que je viens de la région, que je suis au club depuis débutant deuxième année. J'ai presque commencé le foot là-bas et c'est une grande fierté d'avoir réalisé tout ce parcours avec mon club formateur", raconte Maxence Prévot, qui sera en fin de contrat à la fin de la saison. "Pour l'instant, c'est comme ça, mais une prolongation pourrait arriver bientôt. J'espère en tout cas", explique-t-il, ravi également de représenter Sochaux à chaque fois que Sylvain Ripoll fait appel à lui en sélection : "Je me suis toujours dit que l'équipe de France était un plus. C'est une fierté de représenter son pays et de porter ce maillot. Si par malheur, je ne devais plus y aller, je me consacrerais à Sochaux et ferais tout ce qu'il y a à faire pour y retourner, mais on va dire que c'est un petit objectif sachant qu'en 2019 il y a l'Euro."
Pour y parvenir, Maxence Prévot a conscience qu'il aura à progresser dans certains domaines. "Sur les face à face, il y a pas mal de petites choses à corriger. Du genre, rester sur les appuis pour ne pas se jeter trop tôt, attendre le dernier moment pour ne pas donner d'information à l'attaquant. Ça nécessite beaucoup de concentration et de travail", commente-t-il, persuadé de pouvoir s'améliorer au fil des séances : "Le coach des gardiens me parle beaucoup. On fait aussi beaucoup de vidéo pour voir ce qui a marché et ce qui n'a pas fonctionné. Il y a vraiment une très bonne ambiance à l'entraînement, une bonne cohésion entre gardiens." Une osmose qui permet à celui que ses partenaires surnomment 'Maki' de poursuivre son petit bonhomme de chemin, avec humilité mais non sans ambition.